Sortie à Boulogne-sur-Mer, le vendredi 4 mars 2016
Visite d’usines le matin
Au nord d’une ligne allant de Caen à Genève, 700 magasins Intermarché-Les Mousquetaires sont journellement servis en poisson frais par l’usine de transformation Capitaine Houat de Boulogne-sur-Mer que nous avons visitée. L’usine peut traiter plus de 20 000 tonnes par an de poisson blanc et de saumon, ce qui en fait le premier mareyeur français.
On doit à Romain Bédu d’avoir pu découvrir, vendredi dernier, ce remarquable établissement de la Scamer-Les Mousquetaires qui conditionne le poisson entier ou le transforme en produits prêts à consommer (filets, darnes, brochettes…). Les expéditions de poisson vers les bases de réception se font par camions pour que les produits soient dans les rayons en moins de deux jours.
L’approvisionnement de l’usine en poissons frais est notamment assuré par les navires de la Scapêche (23 bateaux) armement coopératif, filiale du groupement Les Mousquetaires. « Aucune autre enseigne commerciale n’a poussé aussi loin l’intégration d’une filière pêche », -nous a-t-il été précisé. Il faut savoir qu’il y a d’autres filières alimentaires, comme celle de la viande, également intégrées (à travers des contrats d’élevage, les abattoirs, la transformation…) pour garantir, en particulier, l’indépendance de la marque Intermarché. oOo
Un fournisseur du groupement Les Mousquetaire, lui aussi implanté à Capécure à Boulogne-sur-Mer, devait ensuite recevoir notre petit groupe (14 personnes) Il s’agit cette fois d’une entreprise de salaison-fumaison indépendante et familiale, créée au début du siècle dernier par Joël Corrue, employant aujourd’hui 43 salariés. D’ici sortent 1000 tonnes de produits finis par an, principalement des harengs (harengs bouffis, harengs saur, kippers, filets salés, rollmops) mais aussi des maquereaux, aiglefins, sprats, achetés congelés à l’étranger puis travaillés de façon naturelle dans l’atelier de 2000m2. S’ajoute à cela le saumon (60 tonnes par an) acheté en Ecosse et en Norvège notamment. Ces produits de qualité dont la traçabilité est garantie sont finalement expédiés en France et dans toute l’Europe dans les temps les plus courts. Mais les particuliers peuvent venir aussi s’approvisionner sur place.
Tourisme l’après-midi
On se restaure d’abord, au Chatillon, situé au cœur de Capécure. Ambiance conviviale et menus de circonstance, avant de partir vers la « vieille ville » pour la visite touristique organisée par Patrick Roussel. Les remparts entourant cette ville « haute » reposent sur d’anciennes ruines romaines (castelum de Bolonia), comme le château lui-même, datant du 13e siècle, l’un des premiers à avoir été construit sans donjon.
Le guide de l’office de tourisme nous a ensuite emmenés jusqu’au beffroi du 12e siècle, le plus vieux de France après celui d’Abbeville, puis nous avons vu l’hôtel de ville, le couvent des Annonciades transformé en bibliothèque, le Palais impérial, la basilique de N-D de Boulogne édifiée entre 1827 et 1866 par l’abbé Haffreingue sur les ruines d’une ancienne cathédrale détruite par la Révolution française. Un dôme de 101 m de hauteur domine Boulogne et ses environs, s’inspirant visiblement de la cathédrale Saint-Paul de Londres et de Saint-Pierre de Rome. Au Moyen Age, l’église (dont la construction fut lancée par la mère de Godefroy de Bouillon) était un grand centre de pèlerinage. Il allait être supplanté au 19e s par Lourdes…
La crypte Notre-Dame est l’une des plus grandes de France après celle de Chartes et renferme des sculptures et pièces d’orfèvrerie, tel le reliquaire du Saint-Sang offert par Philippe le Bel en 1304.
Nous avons retrouvé le grand soleil à la sortie et pris le chemin du retour, après une journée riche d’evénements.